Comme une nuée

Comme nous le savons, mais il faut le rappeler, l'Homme est un animal grégaire.

Quand il se rassemble, on peut parler de bande, cohorte, légion, masse ou multitude. 

Mais ici en particulier, nous appellerons celà une nuée..

NUÉE n. f. XII^e siècle. Dérivé de nue.
1. Nuage étendu, épais. S'emploie dans la langue soutenue. Il faut laisser passer la nuée. Zeus, l'assembleur des nuées (litt.). Selon l'Écriture sainte, quarante jours après sa résurrection, les apôtres virent le Christ s'élever dans une nuée lumineuse. Par anal. Nuée ardente, nuage brûlant, incandescent, constitué de gaz, de cendres et de blocs de pierre, que projettent certains volcans en éruption. La ville de Pompéi fut détruite par les nuées ardentes du Vésuve. Fig. et vieilli. Se dit d'une conspiration, d'une vengeance qui se prépare et qui est près d'éclater. La nuée se forme. On ne sait où la nuée crèvera. 2. Par anal. Multitude d'oiseaux, d'insectes, dont le vol ressemble à un nuage. On vit une nuée de corbeaux, de moucherons. Les sauterelles s'abattaient sur les champs par nuées. Par ext. En mauvaise part. Quantité de personnes qui affluent ; groupe nombreux. Une nuée de touristes. L'actrice était poursuivie par une nuée de photographes. Des nuées de solliciteurs. 3. Fig. et vieilli. Au pluriel. Abstractions vagues ; idées chimériques. Cet auteur se perd dans les nuées, devient trop abstrait et inintelligible. Titre célèbre : Les Nuées, d'Aristophane (423 av. J.-C.).

"Il n'est pas rare de voir, dans les mers d'Amérique, des nuées d'oiseaux attirés par des nuées de papillons si considérables que l'air en est obscurci", BUFFON. Ois. t. XII, p. 314.


Oui Madame, oui Monsieur: le rendez-vous des "ravers" européens à Zürich, samedi passé, a véritablement été comme une nuée, avec son million de visiteurs pour la Street Parade (à consulter SANS le son). Et ses 90 tonnes de déchets. Je me suis procuré le journal gratuit du coin, l'incontournable 20Minutes, le seul journal au monde qui se lit en moins de trois minutes:

Sur sa première page, ce journal à la qualité de ton inénarrable nous fournit la photo suivante, prise sur le vif:

Dans le texte de titre, il est écrit:  "moins de peau, plus de drogues".

Bref, je veux en venir où, là ?!?

Au début du mois d'août a paru dans la revue scientifique Environmental Health une étude intéressante au sujet de la consommation de drogue en Italie, en particulier de la cocaïne.
Le métabolite principal qui est excrété par l'urine, la benzoylecgonine, a été mesuré dans la rivière Pô et à la sortie de centrales d'épuration des eaux. L'estimation locale de la consommation de cocaïne a pu en être alors extrapolée.

Le résultat ? Voici:

Les résultats font froid dans le dos et sont à proprement parler... hallucinants.

Oui. Il y a 5 millions d'habitants dans le bassin versant du Pô. Et l'équivalent d'une consommation de... quatre kilos de cocaïne par jour !

Tous les discours officiels sont éclaboussés par ces chiffres. La consommation et le nombre d'usagers est bien plus élevé que ce qu'ils en disent. Un fléau rampant pollue l'environnement, et les conclusions de cette étude n'en sont que plus clairs:

Pour en revenir à la Street Parade, il est évident que  la concentration de benzoylecgonine n'a pas été mesurée à l'embouchure de la Limmat, la rivière qui sort du lac de Zürich. Pas besoin de trop se creuser la tête pour se demander quels auraient été les résultats...

Il y a quelques années, on m'avait offert le livre du Dr. Masaru Emoto "Messages from water":

Dans ce livre, le Dr Emoto a voulu montrer la "sensibilité" ou une certaine forme de "mémoire" de l'eau en photographiant des cristaux de glace formés à partir d'une eau qu'il avait préalablement soumise à toutes sortes de manipulations chimiques, sonores, etc. Dans une de ses expériences par exemple, il "imprègne" l'eau avec soit du Mozart, soit du Heavy Metal. Les cristaux qui sont ensuite formés sont extraordinairement beaux après l'influence de la musique de Mozart, et informes après l'écoute du Heavy Metal.

Ca a l'air d'être tiré par les cheveux, on peut y croire ou non. Mais l'important, ici, est surtout de le relater et d'y réfléchir.

Ensuite, le Dr Emoto soutient que puisque notre corps est constitué à 80% d'eau, cette eau réagit exactement comme l'eau des expériences relatées ci-dessus. Celà pourrait expliquer, selon lui, l'influence de la musique sur le comportement.

Mais il va plus loin: selon lui, les paroles, les mots, les sentiments et les pensées influencent l'eau.

En conclusion: si le Dr. Emoto a raison, nous risquerions bien tous d'être une fois ou l'autre sous l'influence des dérivés et métabolites toxiques présents dans l'eau. Est-ce que celà pourrait alors, d'une certaine manière, avoir un effet délétère sur le comportement dit "normal" ?

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"Rien de tel qu'un bon tour en montagne en s'abreuvant à l'eau de source" (Servumpecus)
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Note du 5 novembre 2005: dans la Tamise c'est du pareil au même...  Je cite:

"La consommation de cocaïne à Londres est en forte augmentation. C'est ce que révèle une analyse des eaux de la Tamise dont les résultats ont été présentés dimanche par l'hebdomadaire "Sunday Telegraph".

[ats] - L'étude a consisté à mesurer la quantité de cette drogue passée des urines des consommateurs aux eaux du fleuve via les égouts. Quelque 150 000 "lignes" (doses) du stupéfiant sont absorbées chaque jour dans la capitale britannique, ressort-il de cette enquête suggérant que les statistiques officielles sont 15 fois inférieures aux chiffres réels.

Quelque 139 décès ont été attribués à la cocaïne en Grande-Bretagne en 2002, dernière année pour laquelle un chiffre est disponible. Le nombre des morts était de 19 en 1996."

Fin de la citation.

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