Point de rupture ?
Augmentation de la consommation mondiale et de la croissance.
Des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres.
De l'ordre de 850 millions d'êtres humains souffrant de la faim.
Une production de biocarburants en augmentation et la crise alimentaire mondiale qui s'ensuit.
Etc.
Là-dessus vient se greffer :
Une augmentation massive des gaz à effet de serre, comme le gaz carbonique. Sans parler du méthane.
Des indicateurs au rouge dans toutes sortes de domaines : chimie et physique de l'atmosphère, des sols, de la mer, des banquises, etc, etc, etc.
Et vous voudriez qu'il n'y ait point de rupture ?!?
Il faudrait alors immédiatement lire Points de rupture, un compendium de nouvelles sinistres toutes les dix pages, voire moins...
Je cite :
"Que deviendra l’homme lorsque la nature lui fera payer ses frasques ?
Dans cette enquête précise, fouillée et très documentée, Fred Pearce
nous alerte sur le fait que, en ce moment même, des modifications de
l’écosystème dues à l’activité humaine (incendies de forêt monstrueux,
déforestation, fonte des glaces, fonte du permafrost) sont en cours et
peuvent déclencher à tout moment, par un effet de bascule, des
scénarios de fin du monde qui se joueraient non pas sur des millénaires
ni des siècles, mais sur des années. Se décrivant lui-même comme un «
écologiste sceptique », il ne joue pas les catastrophistes : il reste
dans un effort constant d’objectivité et de confrontation des
différentes thèses scientifiques. La nature a en effet mis en place de
fragiles équilibres. Et pourtant, depuis des décennies – et notamment
la révolution industrielle –, nous menons contre notre écosystème une
véritable guerre, une guerre que l’on ne peut pas gagner. Nous pensons
que la nature peut s’adapter – à notre mode de vie de consommateurs
effrénés, à notre fringale d’énergie, etc. –, ce qu’elle a fait jusqu’à
aujourd’hui. Mais Fred Pearce nous rappelle que sa capacité
d’absorption n’est pas infinie. Toutes les conditions de rupture de
l’équilibre naturel et terrestre sont actuellement réunies, et la bête
s’apprête à mordre."
J'avais quelque idée sur la situation climatique contemporaine, pour avoir lu quelques livres sur cette problématique ; après la lecture de ce livre, j'ai remis les pendules à l'heure : j'ai du me résoudre à avancer la grande aiguille.
Il faut bien se rendre à l'évidence que ces informations scientifiques de première main ne sont pas celles qui font la une des journaux télévisés. Histoire de ne pas paniquer la population. Pour sûr.
La désagréable impression, en observant la population dans son ensemble, est que cette dernière se trouve toujours et encore dans une phase d'endormissement de longue durée qui ne saurait tarder à devenir extrêmement critique pour sa survie à moyen et long terme.
Pour se réveiller, je ne saurais alors que conseiller vivement l'achat et lecture de ce livre.
8 mai 2008 :
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