Ils nous cassent les bonbons
adresse pour citer cette page: http://www.servumpecus.canalblog.com/archives/2006/01/21/
Les médias commencent à sérieusement nous casser les bonbons (et en même temps à nous saoûler), avec le virus de la grippe à bière... Après la trêve médiatique des Fêtes de Noël, nous pouvons lire à nouveau les grandes envolées lyriques traitant de la venue du virus H5N1 aux portes de l'Europe, en Turquie.
Le 9 janvier nous
pouvions déjà lire, sur le site des informations sur internet de
la radio suisse romande, un texte très informatif. Je cite:
"Sur la volaille, le virus progresse vers l'ouest. Alors que
les seuls cas mortels chez l'homme ont été pour l'instant enregistrés à
l'extrémité orientale de la Turquie, de nouveaux cas chez des volailles
indiquent une progression vers l'ouest. Le virus a été identifié
dimanche dans des poulets morts à Istanbul, confirmant la progression
vers l'ouest de la maladie, annonce-t-on de source officielle".
Dans cet article, il est stupéfiant de constater avec quelle nonchalance les intervenants, protégés par leurs masques FFP2 homologués et leurs combinaisons immaculées, font fi de toute considération et respect pour les enfants situés à proximité:
Quelle blague !! Ou bien il s'agit d'un virus vraiment dangereux, et dans ce cas on
évacue tout le monde aux alentours, surtout les enfants, ou bien ce n'est pas trop dangereux, et alors on
arrête de nous macérer dans ce pus médiatique. C'en est bientôt trop.
Pourquoi ?
Le premier cas avéré de grippe aviaire en Turquie a été détecté à Dogubeyazit, tout à l'Est du pays (article du journal Le Monde ici). Je cite:
"Cette famille du sud-est de la Turquie, une région très pauvre à forte
majorité kurde, a été durement touchée par le virus de la grippe
aviaire", et plus loin "Vers le 24 décembre, j'ai deux poulets qui sont tombés malades. Nous avons décidé de faire un bon repas, je les ai tués et les ai donnés aux enfants pour qu'ils les plument, les vident et les donnent à leur mère pour les cuisiner, raconte Zeki Cokyilgit, le regard dans le vide. Le
lendemain, un troisième poulet est tombé malade. Et le soir, quand je
suis rentré de la ville, les enfants n'allaient pas bien du tout."
Celà se passe de tout commentaire.
Où se trouve donc Dogubeyazit (qui s' écrit également Dogubayazit sur certaines cartes)?
(lien ici)
Cette ville est proche de marais propices à l'atterrissage potentiel de canards laquais
et se trouve à l'intersection de quatre routes importantes: l'une
en particulier va vers Tabriz en Iran, et une autre mène à
Erzurum, plus à l'ouest. Sur cette carte, le premier foyer de grippe aviaire qui a été détecté est inscrit
en rouge, et les foyers secondaires qui sont apparus pas la suite sont
indiqués en jaune:
Je ne retrouve hélas plus
le lien html de la carte ci-dessus, alors pour étayer de manière
indiscutable ma démonstration, il convient de prendre connaissance de
la carte suivante (lien ici):
En utilisant le programme PrintKey, on peut alors extraire l'information intéressante que voici:
Nous avons bien lu plus haut que la progression de la grippe aviaire va d'Est en Ouest.
C'est tout à fait troublant, car la migration naturelle des oiseaux, en automne et au début de l'hiver, va du Nord au Sud:
(lien ici)
Comme nous le constatons, les deux flux migratoires, celui de la grippe
aviaire et celui des oiseaux migrateurs, ne coïncident absolument pas en Turquie:
Il est ainsi absolument évident
que la progression est facilité par la présence d'une voie de
communication qui n'a rien à voir avec le passage d'oiseaux migrateurs:
il s'agit bien sûr de la route reliant l'Est de la Turquie à Istamboul, via
Erzeroum, Erzincan, Sivas, Kayseri et Ankara, et puis entre Ankara et Samsun...
J'espère que l'on laissera en paix tous les 435 espèces d'oiseaux présentes ou de passage en Turquie...
Relisons enfin, pour conclure, l'article du journal Le Matin du Québec daté du 2 octobre 2005. Je cite:
"Un autre expert, le Dr Michael Osterholm,
affirme lui aussi qu'une pandémie de grippe mondiale aurait un effet
dévastateur sur la production industrielle ainsi que sur la société et
mènerait à des pénuries de produits essentiels à la vie quotidienne.
Selon lui, il faut faire en sorte dès maintenant qu'une pandémie n'empêchera pas la société de fonctionner.
"Ce ne sera pas suffisant de réduire la souffrance des gens
atteints de la grippe. Il faudra aussi s'assurer qu'ils ne succombent
pas à d'autres calamités, comme le manque de médicaments d'ordonnance,
d'eau ou de quoi manger."
Il
a déjà été écrit dans ce blog (ici, ici et surtout ici et ici) que l'aspect essentiel, au niveau
personnel, pour une bonne gestion d'une crise potentielle due à la transmission du virus H5N1 entre humains, est le
stockage de provisions de ménage:
Et voilà le travail...
La progression du cours de l'action boursière de Roche Holding semble hélas stagner depuis quelques temps (source: www.boursier.com):
Le cours de l'action devrait reprendre de la vigueur depuis que la grippe à bière fait de nouveau parler d'elle.
Il est un massacre et des déportations qu'il ne faut pas oublier:
Enfin, une question pertinente au sujet du H5N1:
(source de la carte originale: journal Le Monde)