Ballade sur l'Alpe
adresse pour citer cette page: http://www.servumpecus.canalblog.com/archives/2006/10/25
La fin de semaine passée, je suis aller tester mes nouvelles chaussures de marche...
Rien de tel qu'une bonne petite dénivélation pour les mettre à l'épreuve. Le choix s'est porté "sur une des vallées les moins fréquentées du canton d'Uri" (dixit l'office du tourisme) en Suisse, la vallée Gorneren:
On part depuis Wiler à 737 m (entre Gurtnellen et Wassen), et on monte jusqu'au Sass Seeli à environ 2480 m.
Après la montée très raide le long du funiculaire non indiqué sur la carte, on se retrouve face à la vallée dans toute sa splendeur:
Après environ 3 km en pente douce le long du Gornerbach, nous voilà en vue de Rinderboden:
Après Rinderboden, le chemin blanc-rouge-blanc devient blanc-bleu-blanc. Et ça monte sec jusqu'à Murmetsbiel:
Une fois là, on part en direction de l'est en montant dans les cailloux jusqu'aux avant-postes devant le Sass Seeli, avec vue sur le Sass Pass:
En se retournant, on peut admirer le Zwächten dans toute sa splendeur:
Encore un petit effort, et nous voilà arrivés au but:
Là-haut, deuxième pique-nique de la journée avant la redescente...
En fin de journée, un dernier regard sur la vallée...:
Bref: cinq heures de montée, 2 h 3/4 de descente. Les chaussures vont à la merveille...
L''eau coule même fin octobre. Le glacier Bächenfirn sous le Bächenstock ne sera plus là dans dix ans si celà continue à ce rythme...
Celà ne va pas s'améliorer. Les températures moyennes estivales en Suisse (mais est-on encore en été fin octobre ?!?) prennent l'ascenseur depuis le début des années 80:
Mais ce n'est pas tout...: voir ici (trou record au dessus de l'Antarctique en 2006; en anglais ici).
Je cite:
"Trou record dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique
Agence France-Presse Paris
La couche d'ozone, qui protège la terre des
rayonnements ultra-violets du soleil, affiche pour 2006 les pertes les
plus importantes jamais enregistrées dans le cours d'une seule année, a
annoncé lundi l'Agence spatiale européenne (ESA).
Les mesures de
la couche d'ozone effectuées par les satellites de l'ESA font
apparaître une perte de 40 millions de tonnes (Mt) en octobre,
dépassant le précédent record de 39 Mt enregistré en 2000, indique
l'agence dans un communiqué.
Ce déficit est calculé en mesurant
la superficie et la profondeur du trou dans la couche d'ozone, située
dans la stratosphère à environ 25 km au-dessus de la Terre".
Cette année, le trou atteint environ 28 millions de
km2, soit une superficie équivalente à celle mesurée en 2000 et sa
profondeur, estimée à 100 unités Dobson, atteint le record mesuré en
1990, poursuit l'ESA.
Une unité Dobson (DU, pour Dobson Unit en
anglais) est définie comme une couche de 0,01 mm d'épaisseur à la
température et à la pression de l'atmosphère standard.
L'ozone,
une molécule issue de l'oxygène, permet de filtrer les rayonnements
dangereux des ultra-violets du soleil qui endommagent la végétation et
peuvent provoquer des cancers de la peau.
La couche d'ozone qui
protège ainsi la terre est endommagée par la production et l'usage du
produits chimiques, spécialement le chlore et les chlorofluorures de
carbone (CFC, gaz d'aérosols et réfrigérants).
La réaction
chimique qui altère la couche d'ozone atteint son maximum sur les
températures froides de haute altitude durant l'hiver en hémisphère
sud, normalement de fin août à octobre.
«Une perte aussi
significative suppose des températures très basses dans la stratosphère
combinée à la lumière du soleil», a expliqué Claude Zehner, ingénieur
atmosphérique à l'ESA.
«Cette année, cette perte extrême
enregistrée peut s'expliquer par les plus faibles températures
enregistrées au-dessus de l'Antarctique depuis 1979», a-t-il ajouté.
L'étude
de l'ESA confirme les craintes exprimées vendredi par l'Organisation
météorologique mondiale (OMM), qui prévenait déjà que le trou dans la
couche d'ozone atteindrait en 2006 un nouveau record.
Au cours de la dernière décennie, la couche d'ozone a diminué en moyenne de 0,3 % par an.
Pour la protéger, des restrictions d'usage des CFC ont été décidées par le Traité de Montréal du 16 septembre 1987.
Malgré
ces restrictions, la quantité de pollution stockée dans l'atmosphère
est telle que des trous semblables à celui observé aujourd'hui
devraient continuer d'apparaître dans les vingt prochaines années,
selon les experts de l'OMM".
Il y a 250 Unités Dobson d'ozone aujourd'hui au dessus de nos têtes:
Au dessus de l'Europe, celà donne ça:
Et dans l'émisphère Sud, ce n'est pas triste:
Source: Office fédéral suisse de météorologie et climatologie
Le 2 novembre, il vaut mieux porter des lunettes de soleil...: