Une fort belle antenne
L'antenne de l'abeille est un univers en soi.
Avec un schema, cela donne ceci :
Eh bien sachez que chaque élément de l'antenne, surtout le petit pédicelle, n'est pas là par hasard.
J'en veux pour preuve l'article scientifique de Seiya Tsujiuchi et collaborateurs, intitulé
Dynamic Range Compression in the Honey Bee Auditory System toward Waggle Dance Sounds
(fichier pdf)
Ces auteurs ont montré que l'organe dit de Johnston était responsable, chez les abeilles réceptrices, de recevoir les vibrations sonores transmises par l'abeille qui est en train d'effectuer sa danse oscillante. Cet organe de Johnston, c'est en quelque sorte "l'oreille" de l'abeille, sauf que là, c'est sur l'antenne...
Voyons l'antenne d'un peu plus près :
Ledit organe de Johnston est situé à la base du pédicelle. L'article nous fournit un dessin explicatif. Il a été traduit en français sur ce site :
Il se passe des choses extraordinaires à cet endroit...
Donc, une abeille a été butiner. Elle rentre à la ruche et désire informer quelques congénères au sujet de l'emplacement de cette source de pollen ou de nectar. Cette abeille va donc commencer à vibrer en effectuant sa danse oscillante. Ces vibrations se transmettent à une relativement courte distance, en tout cas une distance suffisante pour faire vibrer les antennes des abeilles se trouvant à proximité. En vibrant à une certaine fréquence, ces antennes transmettent via le flagellum (qui est un détecteur de mouvement) des influx nerveux qui vont jusqu'au cerveau de l'abeille.
Cela, ça se passe avec des abeilles relativement âgées. Et ça fonctionne avec des fréquences de 250 à 300 vibrations par seconde (Hertz).
En apprenant cela, on se demande encore comment des scientifiques ont le culot d'affirmer que toutes les formes et les structures biologiques ne sont que le fruit du hasard.
Hasard ? Mon oeil ! (à défaut d'antenne...)